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Roman
Capucine n’est pas mariée et n’a pas d’enfant ; c’est une quadra heureuse. À la suite d’un suicide raté depuis plus de vingt ans, elle a perdu la mémoire…
Quand Capucine naît prématurément, Jean-Jacques, son ère, est victime d’un grave accident de la circulation. Par la suite, happé par la politique, il deviendra un papa absent qui aime ailleurs.
L’alcoolisme est au cœur de cette saga familiale sur trois générations depuis les années 80. Hyacinthe, l’oncle de Capucine né « par accident » vingt ans après sa sœur Geneviève, la mère alcoolique de Capucine est le narrateur.
Homosexuel, Hyacinthe parle sans tabou des prêtres qui ont sali son enfance en abusant de lui, et de sa mère polonaise, une dominatrice.
Geneviève, ma sœur, que tout le monde appelle Gene, était alcoolique et mon beau-frère, Jean-Jacques, d’un naturel festif, n’en était guère conscient.
Ils se marièrent en 1972, quelques jours avant de partir en Algérie, où, dans le cadre d’un programme de coopération, elle enseignait la géographie dans un lycée technique à Ain M’lila, un gros bourg proche de Constantine.
C’était lui qui portait ce projet de coopération, car au temps du service militaire obligatoire en Belgique, il se disait objecteur de conscience. En 1966, Serge Reggiani avait repris « Le Déserteur », une chanson de Boris Vian, longtemps interdite de radio en France, pour cause de guerre en Indochine. Il la chantonnait volontiers et se refusait à porter une arme :
Je ne suis pas sur terre pour tuer de pauvres gens.
Peu avant la fin de ses études d’ingénieur en Sciences agronomiques, le Centre de Reproduction équine de Constantine, l’avait recruté : ce contrat de deux ans, dispensateur d’armée, le réjouissait. Au grand soulagement de ses parents, Édouard et Rose, sa Ti-chou, leur fils ne prolongèrent pas son contrat algérien.