Vers l'impossible

Ce ne sont pas des femmes ou des hommes en général dont nous entretient l’auteure. Ce sont essentiellement des Albanaises et des Albanais. Elle sait rendre proches des personnes qui ne ressemblent guère à celles qu’on rencontre le plus souvent en Europe occidentale. Elles ont toutes des caractères bien trempés, elles se révoltent, elles crient, elles ne renoncent jamais. En même temps se dégage de ces portraits une infinie douceur. On croie rencontrer une sorcière et on trouve une fée. Ou plus exactement la sorcière est une fée, la fée est une sorcière. Ces personnes ressemblent, à la fois, à des hystériques et à des femmes fortes, à des femmes en danger et à des femmes remplies de sagesse. Elles vivent de leurs contradictions et c’est en cela qu’elles parlent à chacun de nous, nous faisant remarquer nos manques, nos faiblesses et suscitant notre désir de vie.