Littérature générale
Vers le meilleur ou le pire des mondes
Georges Botet-PradeillesNous voici savants et frénétiquement portés à la maitrise des phénomènes et de la matière jusqu’au contrôle intime des émotions, des passions et des sentiments. Le savoir, la raison, les procédés manipulateurs des maîtres et des «guides», ou les «bonnes» pratiques d’école, nous semblent propres à fonder le «meilleur des mondes».
Comment peut-on bien entreprendre la préface d’un ouvrage, celui de Georges Botet-Pradeilles qui porte le titre éminemment eschatologique : «Vers le meilleur ou le pire des mondes… », et dont la couverture est ornée du magistral panneau central du Jugement dernier de Jérôme Bosch, sinon avec une tournure apocalyptique et un parfum de fin du monde? Il est vrai que l’Apocalypse signifie la destruction, la démolition, la désertification, l’annihilation : telle est l’image que nous renvoie le livre éponyme de Jean, dans lequel trompettes et cavaliers annoncent le grand fracas du terminus.