Romans
Sans fin, ni titre - Pôle art
Jean MasDimanche d’automne: Henri Véran enterre Valza, se rend chez Polo, le trouve pendu, le ramène chez lui, met le feu à sa maison, vole la voiture Peugeot de ses voisins. Dans la nuit de dimanche à lundi (5h06), prend l’autoroute et file vers le sud, direction l’Italie; Lundi matin: envoie une grenade sur la voiture, continue et prend une fille en stop, puis la largue. La Peugeot flanche, il prend une nouvelle voiture après avoir lancé sa deuxième grenade sur une aire de repos station-service. Puis il prend une nouvelle sortie (Menton), car il s’aperçoit qu’il y a un bébé dans la voiture.
L’eau tombait drue en martelant la véranda, la gouttière gargouillait et vomissait des flots dans la rigole qui alimentait le caniveau. Noyé dans une grande flaque, le collecteur affichait son impuissance à absorber ce déversement de fin d’automne. La pluie effacerait les traces de ses talons aiguilles qui formaient de tout petits godets dans la pelouse du jardin. Pas vraiment aiguilles mais assez pointus pour faire ces petits trous. Il avait, la veille, placé, semé soigneusement les graines super green: dans les perforations de sa pelouse, maintenant la pluie drainait le fertilisant qu’il avait répandu.