Philosophie
La philosophie en ton mineur
Freddy TéllezVoyage en pays philosophique... Le livre suit deux voies qui le traversent, et qu'il désigne selon la tonalité de la pensée et du modus vivendi des philosophes.
Le ton majeur, rationaliste, sûr de lui-même, centré sur la tête et refoulant le quotidien, et le ton mineur, plutôt sceptique, exerçant le profil bas et centré sur la vie dans tous ses aléas. Il explicite ainsi une pensée écolière à prédominance institutionnelle, et une autre se mouvant librement aux marges de l'institution. Le statut de la pensée philosophique et de la rationalité, de leurs rapports avec les terrains environnants, l'histoire de la philosophie grecque antique et de l'institution universitaire sont quelques-uns des points clés parcourus.
Il ne passera pas inaperçu au lecteur informé que le sujet de ce chapitre reprend d’une façon légèrement différente le titre d’un court essai polémique écrit par Kant en 1796 : Sur un ton supérieur nouvellement pris en philosophie1. Dans cet écrit, l’auteur critique un certain usage de la philosophie de son temps, qu’il taxe d’« irrationalisme » (Schwärmerei)2. La référence au « ton supérieur » désigne la mordacité de l’exercice critique du philosophede Königsberg.