Romans
Le monstre
Sam Gave« Je ne sais pas où tu es, je ne sais pas où je suis. Tout se passe comme si j’étais dans un monde parallèle où j’aurais lâché prise et me serais totalement abandonné. Tu es ma femme absolue et éternelle. Ton odeur, ton image et ta peau me hantent chaque seconde. Penso che profumi di un odore che mi piacerà sempre. Je voudrais que l’on flotte ensemble dans cet univers sans limites car tout m’attire vers toi. Ton absence est cruelle et j’arracherais mon bras pour te sentir près de moi. Faudra-t-il qu’on me grille une partie de mon esprit pour que tu puisses réapparaitre ? Mon cœur est empli de ta chair et frémit à chacun de tes orgasmes, même s’il saigne tous les jours et toutes les nuits de ne pas te voir. Ton cœur d’amour »
e me souviens de l’époque où j’avais vingt ans.
J’aimais le désordre, ne pas faire mon lit, ni la vaisselle, ni ranger mes fringues. J’aimais les tableaux à l’envers, ne pas me laver les dents et avais une sainte horreur des condoms. J’aimais l’anarchie et faire la révolution, comme celle de soixante-huit. Je débordais d’amour pour les déshérités, les crève-la-faim et les clochards de la terre entière. « Ok Boomer » disent les gamins aujourd’hui aux aïeuls gâteux, insupportables, maniaques de l’ordre, pointilleux à mourir et emmerdant tout le monde, mais ne mourant jamais de ça.