Littérature générale
Ephemera
Michel VieulleQuand je lis les textes de Michel Vieulle je ressens fortement l’émotion transmise...
Tellement fortement, que j’en oublie qui je suis, que je me fonds dans la peau d’un autre, auquel je donne forme dans ma tête, que j’habille d’un costume noir de cuir et de métal, que j’imagine sec mais traversé de l’énergie du soleil noir. Pas très grand. Un adolescent à la sensibilité exacerbée, baudelairien, se cognant aux angles aigus et coupants de la réalité, le monde tel qu’il est, dégoûté de ce qu’il voit, en colère contre l’absurdité, à deux doigts de s’avouer vaincu ou de se rebeller violemment contre la monotonie, les nécessités, les responsabilités.
Un voile de brume à l’horizon
La lune se coiffe d’une auréole
Sa vertu souffre sa passion
Ses ongles écornent le bristol
Désirs de vers, de passion folle
Tempête souffle son affliction
Lune s’effile s’emporte s’affole
Souffrant de sa déréliction.