

Essai
Virus, microbes et bactéries pathogènes accompagnent, dès ses débuts, la marche de l’humanité. La propagation planétaire d’un nouveau coronavirus depuis son foyer chinois nous a fait renouer en 2020 avec un passé oublié d’épidémies et annonce, sans doute, un avenir balisé de semblables années noires. Si le drame sanitaire a mis au jour l’impéritie de nombreux Etats il a aussi révélé l’infinie imagination conspirative.
Partir vite, loin, longtemps. C’est l’antique recommandation des temps d’épidémie. La fuite, pour ceux qui le peuvent, signifie se préserver de la contagion tout en échappant aux rigueurs du confinement dans des centres urbains densément habités. Ce confinement, exhumé de l’époque médiévale, a été imposé à une grande partie de la population mondiale à la fin de l’hiver 2020 dans le but de ralentir la progression foudroyante d’un nouveau coronavirus particulièrement agressif qui avait surgi sur le marché aux animaux sauvages d’une lointaine province chinoise quelques mois plus tôt. La mise en demeure a provoqué une situation inédite de stase générale.