Roman français
Point d’Orgue
Jean-Pierre MillecamEn cette Pâque 1960, que fait Lancelot sur la plage de Salé, devant la citadelle des Oudayas ? Aujourd’hui marié, à peine rescapé d’un attentat, il se prépare à accueilir ses amis au cœur d’une bâtisse de légende, dans la grand salle tapissée de fresques dues au pinceau de son frère Armand. De Rabat, de Salé, de Paris, les invités débarquent, se pâment devant les fresques. Lancelot s’explique avec son humour coutumier : la crémaillère n’est que le signe de son propre sacre. Durant ce week-end, rien à signaler, à part une tempête où l’océan rampe vers le Château, et l’arrivée inopinée de son ami Benamar, qui donnera des nouvelles de l’Algérie en guerre. La bonne humeur revient avec le soleil au dernier jour de ces vacances.
LANCELOT le chien Virgule sur nos talons. Dans notre foulée se : Boujemâa et moi avançons vers le flot, dressent les ombres des jours ensevelis, le profil des jours à venir.
BOUJEMÂA : L’océan vient à nous. Sous les créneaux de la citadelle, au pied des murailles tapissées de lierre, le fleuve coule, impavide, telle notre vie emportée vers la haute mer.