Roman français
L’étoile de Jean Cocteau
Jean-Pierre MillecamJean Cocteau confie un jour à Millecam: «La mort n’existe pas!» Millecam, qui a déjà publié une première version de l’Étoile, est alors âgé d’une vingtaine d’années. Pour lui Jean Cocteau est d’abord le chantre de la mort d’Orphée - mort qui introduit le poète à l’éternité. Ce qui intéresse le poète, c’est le passage de la vie ici-bas à cette autre vie peut-être totale, infinie, que nous découvrons au-delà - après la traversée du miroir.
Jean Cocteau s'intitule poète: délibérément il s'est dé, claré sous ce nom. Le seul sans doute qu'il veuille porter. C'est le premier signe qu'il faut noter si l'on veut démêler ce qu'il appelle son écheveau, que d'autres nommeront son masque.
Je dis bien qu'en s'intitulant poète, Jean Cocteau se dé, clare. L'homme qui porte un masque se déclare : il se déclare par son mensonge - ce mensonge est la vérité même duper, sonnage: c'est par lui que nous en sommes instruits.