Roman
Parc fermé
Olivier DuculotOrangina ou diabolo-grenadine ? Pastis ou Ricard ? Tennis ou piscine ? Gitanes maïs ou Belga filtre ? Se raser ou pas ? Être fidèle ou pas ? On est en vacances, finalement peu importe.
Avec Parc fermé, l’auteur nous livre, entre été 1977 et hiver 2020, entre Côte d’Azur et banlieue industrielle liégeoise, entre bleu ciel et gris foncé, un condensé de nostalgie où se mêlent la perfection des seins de Magali, une naïade de dix-huit ans entr’aperçue dans une piscine au bleu trop bleu, et le visage d’une mère fantasmée qui aurait décidé, dans un monde dominé par les hommes, de faire entendre sa voix. De rendre visible l’invisibilité des femmes.
Janvier 1992. Ce n’est pas un médecin, c’est un virtuose ! assène l’infirmière lorsqu’Annabelle, ma sœur jumelle, atterrée, arrive à l’hôpital.
Ma mère, à la suite d’une coloscopie qu’elle a maintes fois reportée, est opérée d’urgence. Elle a quarante-cinq ans.
Mon père, prévenu par Annabelle en larmes au téléphone, est sur place en moins d’une demi-heure. Ils décident de ne pas me joindre à eux. Ils devaient prendre un vol pour le Sud de la France en début de soirée afin d’assister au départ du Rallye Monte-Carlo auquel je participe pour la première fois.