Les cortèges de vanité: de la Renaissance au Baroque
Les cortèges de vanité: de la Renaissance au Baroque
Christian LoubetEn Occident, entre 1400 et 1700, l’avènement d’une conscience humaniste renouvelle la vision du monde, tandis que s’aggrave l’angoisse existentielle devant la mutation brutale de la société.
Les notables fixent alors sur les murs d’éphémères Cortèges prestigieux, tandis qu’ils exorcisent leur peur dans les carnavals et les visions d’enfer. Leurs portraits, qui s’émancipent des masques, expriment un vif désir de reconnaissance. L’individu surgit au sein du collectif. La projection de soi exprime l’ambition et la vanité superficielle des parvenus. Mais, comme le disait l’Ecclésiaste, « Tout est Vanité » en ce monde, au regard de l’éternité, de la mort et du salut. Portraits et Cortèges de Vanité sont des témoignages sur la naïve prétention de l’homme à « valoir plus » et sur le besoin d’imposer sa marque dans le temps. Le désir d’Etre dans l’exhibition de l’Avoir.