Poésie
La chute et les aimants
François Xavier GombertLes journées sont immenses, les soirs irrespirables
La solitude pesante, trop lourd imperméable
Il n’est soudain plus d’espoir, qui guide sa raison
Et quand le noir s’installe, de funèbres oraisons
Arpentent sa mémoire, dans un silence glaçant
Au songe de l’insouciance et des rêves d’enfant...
Les jeux sont-ils faits pour pousser le rocher
En l’espérant docile, pour ne point finir écrasé
Les sommets sont hostiles, et l’Amour sans tire-fesse
Façonne des héros malheureux, des poètes en détresse
Qui combattent l’Illusion et vivent de souvenirs
Que pas même une brise ne saurait adoucir...
«La Chute»…
Albert Camus publie cet essai philosophique majeur en 1956.
Voilà ce qu’on peut lire à son propos sur l’Encyclopédie du net et qui résume à peu près la quintessence de cet ouvrage: «Cette œuvre à l’atmosphère dramatique nous plonge dans une façon de vivre fondamentale propre au narrateur. Son indifférence face au suicide d’une jeune fille un soir de promenade a poussé ce brillant avocat, ainsi que le lecteur, à un questionnement au plus profond de la conscience humaine, et qui pousse irrémédiablement à réfléchir aux raisons qui obligent les hommes à arpenter une vie sans en explorer le sens ou la vérité.