Poésie
Les veilleurs, l’invention de Rimbaud
ChamblotQuel étrange homme vous m’envoyez chercher. J’ai du mal encore à me faire une opinion : est-il un fou ? Un original ? Un comédien ? Comment l’aborder à Aden ? Comment lui parler ? »
Juillet 1887. Jules Moche navigue sur la Mer Rouge en direction d’Aden. Sa mission ? Retrouver un homme, un soi-disant poète, inconnu de tous à l’exception de quelques proches, qui n’a rien rien publié de conséquent, mais dont un passionné commanditaire veut publier l’œuvre.
Périple dans l’Orient des paquebots, voyage biographique dans la vie du poète, découverte de ses textes magnétiques, « Les Veilleurs » nous transporte dans et hors du monde, dans ce lieu poétique où, dira Rimbaud, il « sera loisible de posséder la vérité dans une âme et un corps. »
Au gibet noir, manchot aimable,
Dansent, dansent les paladins Les maigres paladins du diable,
Les squelettes de Saladins.
Messire Belzébuth
Ses pantins noirs grimaçant sur le ciel, Les fait danser, au son
D’un Vieux noël
La bise siffle
Au grand bal des squelettes !