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Histoire
Le but de cet ouvrage est de relater les événements maritimes qui se sont déroulés au cours de l’histoire dans LE GOLFE JUAN. Il est limité par le Cap d’Antibes, la pointe Croisette et l’Île Sainte-Marguerite, soit environ six kilomètres de large et cinq kilomètres de profondeur entre le port de Golfe-Juan et l’Îlot de la Tradelière. L’orientation du Golfe, la disposition des reliefs en amphithéâtre et la nature des vents qui soufflent le plus souvent sur cette portion orientale du littoral provençal expliquent pourquoi depuis l’Antiquité, il est considéré comme un lieu sûr par les navigateurs.
Golfe Juan! Pour les résidents comme pour les touristes, ce nom évoque aujourd’hui les plages de la Côte d’Azur, ponctuées de grands hôtels, une baie magnifique sillonnée de hors-bord et de voiliers, bordée par les Îles enchanteresses de Lérins. Sur un plan historique c’est surtout la plage où débarqua venant de l’Île d’Elbe, un 1er mars 1815, l’Empereur déchu Napoléon 1er en route pour l’aventure des Cent-Jours. On peine à imaginer qu’avant d’avant d’être un haut lieu du tourisme français, cette rade de Golfe Juan, où viennent aujourd’hui s’ancrer les plus grands yachts du monde, fut des siècles l’enjeu de combats acharnés. Dans l’antiquité elle servait de mouillage à la flotte romaine, au Moyen Âge de refuges aux pirates barbaresques et à l’époque moderne, les grandes puissances européennes et leurs marines s’y affrontèrent. Rien qu’en trois siècles le Golfe Juan a connu neuf invasions terrestres, deux Débarquements de vive force et cinq sièges auxquels prirent part certains des plus grands militaires et marins de l’histoire européenne : Andréa Doria, Barberousse, Sourdis, Harcourt, Cassard, Eugène de Savoie, le maréchal de Belle Île, Nelson...